jeudi 30 avril 2009

TRANSPORT:Calvaire dans le Tata "36"

Aminata attend le "36" depuis presque une heure. c'est le numéro du bus de marque Tata qui assure la liaison Ngor-Guédiawaye. L'attente est longue à la gare routière de Ngor, non loin du marhé du même village. Malgré cet état de fait, cette dame ne se décourage pas: "j'habite les Hamo 6 et depuis que cette ligne existe, je la prends pour venir au boulot et rentrer. À l'image de cette femme, nombreux sont ceux qui attendent ce bus. Les lieux sont bruyants de monde. Il est presque 19 heures, le soleil vit ses derniers moments de la journée. Un contrôleur dudit bus nous informe que depuis qu'on a crée cette ligne , les gens y ont adhéré. La raison a t-il expliqué quand nous lancions, c'était seulement un essai mais maintenant on s'est rendu que c'est trés prisé parceque le 36 passe par des endroits stratégiques ou seuls les taxis allaient. À peine a t-il fini de parler qu'un bus s'immobilise. Et c'est la bousculade. Les uns essayent d'entrer par les fenêtres, les autres par une porte qui s'est entrouverte. Bref, il faut jouer des coudes pour se faire une place dans le "36". Toutes choses qui font que le bus est vite rempli. J'ai pas l'habitude de me bousculer mais je n'ai pas le choix aussi vu la situation lance A. M. Je descends à la cité Apecsy à côté du centre Aéré de la Bceao et le bus m'amène jusque devant ma maison" explique entre deux souffles cet homme apparemment quinquagénaire. Dix minutes après avoir quitté Ngor, prochain arrêt, lance un passager au receveur. Nous sommes à l'arrêt qui fait face à l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Ici, aussi c'est le rush. Certains descendent mais d'autres encore plus nombreux font leur entrée dans ce bus déjà plein. Mais l'homme de cinquante ans à peu près a eu la chance d'avoir un siège comme pour rendre la monnaie de la piéce, il demande avec beaucoup de volonté à tenir le sac à une jeune fille, visiblement fatiguée de la posture debout. Le bus passe à l'intérieur du village traditionnel de Yoff avant de gagner la route qui mène vers le cimetière du même quartier. Après le centre Aéré de la Bceao et avant que le bus ne tourne au croisement Diamalaye, une violente dispute éclate."Il faut regarder là où vous posez vos pieds surtout avec vos talons pointus" fustige, un jeune homme qui ressemble à un maçon avec sa tenue tachée de ciment. "Si vous ne voulez pas qu'on vous touche, prenez un taxi" répond la fille. Cette dispute a été interrompue par les pleurs d'un bébé dont la maman venait juste de franchir le bus à l'arrêt de l'école Dior des parcelles assainies. Une fois que le bus se gare à l'arrêt du marché de l'unité 20, c'est un monde fou qui se précipite dans le bus mais bon nombre d'entre eux sont laissés sur place."Ceux qui ne peuvent pas monter, n'ont qu'à attendre un autre "lance le receveur. Ce dernier de poursuivre que les bus ne sont pas suffisants, je crois qu'ils ne sont que huit à faire la navette Ngor-Guédiawaye pendant toute la journée.C'est comme ça jusqu'au terminus de Guédiawaye conclut, le receveur apparemment navré.
Khadydiatou SAKHO

lundi 27 avril 2009

UCAD:A la découverte du "bois sacré" des étudiants

Le soleil s'est à peine levé. 9 heures passées de quelques minutes entre le Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information (Cesti) et l'Institut de formation en Comptabilité de la faculté des sciences économiques. Cet endroit qui ressemble à une savane et qui fait dos au Cesti est appelé "bois sacré" par les étudiants. Ici, on est frappé par les chants des oiseaux résonnant à tout moment dans cet endroit très calme. Interrogé sur l'orgine du nom "bois sacré", un étudiant plongé dans ses leçons nous lance d'un revers de main " je n'en sais pas trop mais j'ai ententdu dans notre chambre dire que ce sont les étudiants orginaires de la région de Casamnce qui viennent pour la plupart ici pour apprendre". Mais s'est -il empressé d'ajouter que "j'en suis pas sûr vraiment". Une fois dans le bois sacré, on piétine les feuilles mortes, les troncs d'arbre à terre et beaucoup d'autres choses qui font penser à un bois sacré. Une étudiante de la faculté des lettres et sciences humaines, Fatou Kiné Samb, un bouquin à la main, lit à haute voix. Interpellée sur sa venue dans cet endroit très calme, elle affirme que "je veux terminer ce livre, il est trop long et je ne peux pas me concentrer chez moi". Cet avis est partagé par un étudiant marocain, pensionnaire de la faculté de médecine et de pharmacie. Ce dernier qui n'a pas voulu au début répondre à nos questions finit par souligner que "je viens ici depuis que je fais la première année comme nous on doit apprendre par coeur toutes nos leçons". "C'est ici notre refuge" at-il précisé. Ce lieu est également fréquenté par des élèves des lycées environnants. Ces derniers proviennent de Maurice Delafosse, Blaise Diagne et John Fitzérald Kennedy. Une jeune fille, du nom de Ndèye Marième Kane, trouvée assise sur un tronc d'arbre, blouse rose déboutonnée tient un bouquin sur mes jambes. Notre interlocutrice déclare "je viens au bois sacré depuis la classe de troisième pour pouvoir apprendre mes leçons par coeur". "C'est ma grande soeur qui est à la faculté de droit qui m'a fait découvrir ce coin". a t-elle laissé entendre. Même si l'origine du nom de cet endroit "bois sacré" n'est pas connu. Du moins, aucun de nos interlocuteurs n'a pu apporter une réponse. On peut tout de même constater que ce sont les étudiants des facultés de médecine et des sciences qui viennent massivement en pélerinage au bois sacré.
Khadydiatou SAKHO